Ensanglanté

Mortal Black revenait de son premier combat sur ses terres, contre un solitaire. Ce n'était pas très glorieux, et il n'avait ni gagné, ni perdu. Son cou était déchiré, du sang sortait de sa gueule mais il gardait une allure fière. Black n'allait cependant pas aller bien loin, car le voilà au Ravin Périlleux. Il ne devait pas tomber, pas encore ! Puis, lentement, il tomba à terre, la respiration lente, profitant de ce repos pour songer déjà à sa vengeance. Il ne pouvait pas cicatriser son cou, il ne pouvait l'atteindre. Il allait encore souffrir... encore et encore...
Mais qui se soucierait de l'état du guerrier ?

Bien que surprenant, Lady arriva vers son collège, si je puis dire.

Elle parraissait mal à l'aise.

La puma s'approcha lentement et commença à lécher la plaie que Mortal avait au cou pour la cicatriser.

Quoi qu'il puisse dire, elle ne pensait qu'à réparer ses actes.

Mortal Black, étonné, aurait pû, si il en avait la force, la repousser. Mais il se laissa tout de même faire, silencieux, aussi mal à l'aise que la femelle. Il n'aimait pas être aidé. Mais vu son état, l'aide serait précieuse. Ce fut donc avec un peu de honte, car il n'utilisait ce mot que rarement, qu'il prononça cependant à celle qui l'avait également blessé au combat :
"Merci."
Bien qu'il ne pouvait pas encore accepter ses actes. Il ne les comprenait pas. Pourquoi attaquer quelqu'un de son clan pour ensuite aider ses blessures à cicatriser ?

Lady arrêta quand elle fut sure que ce soit cicatrisé et regarda le sol.

Mortal trouverait bête qu'elle s'excuse.

Non, il fallait plutôt retrouver son caractère de Evil, son vrai.

La femelle sourit sadiquement et regarda Black.

Mortal Black ne répondit pas au sourire sadique. Puis, unissant encore quelques forces, tenta de se remettre sur pattes. Devait-il vraiment pardonner à Lady Princess ? Après tout, il était à présent couvert de cicatrices beaucoup plus nombreuses. Ce n'était pas très agréable ! Black n'avait, en plus, pas l'habitude de pardonner. Mais il ne savait pas trop quoi faire, en vérité... Il resta sans sentiment, donc.